Vulcana
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Le projet Equalcity se termine. Ce projet, financé par le programme Droits, égalité et citoyenneté de l’Union européenne (2014-2020), s’est déroulé à Bruxelles à la RainbowHouse en collaboration avec Equal.Brussels. Il a été mené sous la coordination de l’OIM (L’Organisation internationale pour les migrations) Belgique et Luxembourg de novembre 2019 à novembre 2021. L’objectif du projet était de construire une boîte à outils (y compris du matériel de sensibilisation) pour soutenir les travailleur·euse·s de première ligne des services urbains existants dans la mise en place et la gestion d’espaces plus sûrs pour les personnes LGBTQI+ issues de l’immigration. ,.
Equalcity, ce sont quatre boîtes à outils qui visent à améliorer l’accueil des personnes issues de la migration dans le contexte des violences sexuelles basées sur le genre dans l’Union Européenne. Quatre boîtes à outils sont créés pour quatre villes différentes :
Ces quatre boîtes seront disponibles en même temps sur le site https://belgium.iom.int/equalcity
L’objectif de la boîte LGBTQI+, est d’aider les services de première ligne à mieux accueillir les personnes LGBTQI+ issues de la migration en rendant leurs services plus safe.
Pourquoi des espaces plus safe ?
Nous savons que la majorité des cas de violences sexuelles et basées sur le genre dans les « communautés migrantes » ou perçues comme telles n’est pas signalée ni traitée. La mise en place d’espaces plus safe est un moyen efficace de faciliter l’accès aux services urbains pour les personnes LGBTQI+ issues de la migration et de les encourager à s’exprimer sans crainte de répercussions et de stigmatisation en leur donnant le sentiment d’être vues, entendues et respectées. C’est un bon moyen de donner aux gens les moyens de demander de l’aide et de faire confiance aux professionnels. De meilleures pratiques en matière d’accueil des utilisateurs de services peuvent faire la différence entre des personnes qui franchissent la porte ou qui évitent complètement un service, parfois avec des risques élevés. Il s’agit clairement d’un enjeu d’accès.
Il y a deux publics cibles dans ce projet.
Étant donné la diversité de ce public et le fait que ces gens qui travaillent sur le terrain ont souvent (trop) peu de temps et de moyens. La priorité dans ce projet a été mise sur l’accessibilité des outils. Ils sont donc conçus pour être consultables rapidement, être facilement compréhensibles et contenir un maximum de conseils très pratiques/pragmatiques
Ce groupe est extrêmement large.
Les personnes perçues comme étant issues de la migration forment un groupe hétérogène et vaste pouvant compter :
Et, bien qu’on parle beaucoup de « LA communauté LGBTQI+ », il est important de bien se souvenir que l’arc-en-ciel est loin d’être homogène ! De fait, les personnes LGBTQI+ sont rassemblées sous ce sigle parce qu’elles ont une histoire similaire et des luttes qui se ressemblent. Cependant, le sigle cache une infinité d’expériences différentes. D’abord parce que personne ne rentre que dans une seule catégorie/une seule lettre. Tout le monde a une orientation sexuelle, (au moins) une identité et expression de genre et des caractéristiques sexuées même quand certaines de celles-ci sont hétéro, cis ou dyadique. Ce mélange crée déjà une grande diversité au sein de la communauté. Ajoutons à cela qu’en plus de ces caractéristiques viennent s’ajouter toutes nos autres réalités (handicap, racialisation, situation économique, …) nous pouvons conclure que le seul point commun universel de la communauté est de ne pas être quelque chose : ne pas être hétérosexuel•le, cisgenre et/ou dyadique.
Alors, comment proposer des conseils pragmatiques pour rendre nos espaces plus safe pour des gens ayant potentiellement des besoins diamétralement opposés ?
D’abord en (re)définissant ce qu’est un espace safe. Les espaces qui se veulent safe comme ils sont souvent imaginés collectivement et sans définition précise souffrent de 3 problèmes principaux :
Attention : safe n’est pas synonyme de confortable et il est possible d’être mis au défi et même de rencontrer des désaccords de manière safe.
Un espace safe est un espace :
– acceptant et respectueux des identités de chacun·e·s,
– dans lequel on peut partager des informations sur soi-même sans craindre de répercussion négative.
– qui remet en question les normes sociales et les préjugés, même sous la forme de microagressions.
– dans lequel les personnes se sentent assez en sécurité physiquement, psychologiquement et émotionnellement pour prendre des risques, exprimer et explorer leurs points de vue, identités, attitudes et comportements.
On parlera même d’espace (plus) safe car il est clair qu’il est impossible de garantir un espace 100% safe, 100% du temps. Tout d’abord parce que, comme il a déjà été mentionné, l’espace à moins à voir avec le lieu qu’avec les interactions qui y prennent place et donc avec les personnes qui s’y trouvent, ce qui change régulièrement. Mais aussi parce que ces personnes sont humaines et qu’il n’y a rien de plus humain que de commettre des erreurs. Parfois on se trompe, les choses ne se déroulent pas comme on l’aimerait et ce même avec les meilleures intentions du monde.
Cette vision des espaces safe est issue des théories et pratiques féministes noires notamment américaines. Dans ce contexte, les espaces safe sont vus comme un outil de justice sociale et de déconstruction des déséquilibres de pouvoir, y compris le déséquilibre entre ceux qui sont perçus comme des aidants et ceux qui sont perçus comme ayant besoin d’aide.
Pour que les conseils contenus dans cette boîte à outils soient aussi pertinents que possible malgré la grande diversité des publics visés (les travailleur•euse•s de première ligne et les personnes LGBTQIA+ issues de la migration), nous avons choisi de nous focaliser sur trois principes clés qui servent de fil rouge :
Dans la boite à outil ; l’accent est mis sur 3 éléments fondamentaux des espaces safe :
La boîte à outil sera disponible (novembre) gratuitement en anglais, français, néerlandais et portugais sur le site https://belgium.iom.int/equalcity et contient quatre documents principaux :
Le tout est accompagné d’un guide pour les villes/autorités locales ainsi que d’une campagne de sensibilisation avec des posters/flyers et les vidéos que vous pouvez voir (ci-dessous ou en suivant tel lien)
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