En lumière

Ce que souhaite la Rainbowhouse pour le don de sang en 2024 : la fin de la discrimination !

publié le 10 janvier 2024

 

2024 démarre avec son lot d’urgences : inondations, pénuries d’enseignant·es, besoins de logements!

Face aux pénuries, les minorités peuvent aussi apporter des réponses et être solidaires…sauf pour le don de sang !

La Croix-Rouge appelle en ce mois de janvier 2024 à renouveler les stocks actuels qui sont à un niveau alarmant (1). Or la Belgique fait le choix de se priver d’un grand nombre de donneur·euses. Elle reste dans le club maintenant restreint des pays européens qui pratiquent une discrimination envers les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH).

En 2017, l’interdiction à vie de donner son sang avait été remplacée par une période d’un an d’abstinence, avant de passer récemment à 4 mois, suivant ainsi l’évolution allemande qui depuis met tout en oeuvre pour mettre fin de cette discrimination. Du côté du cabinet Vandenbroucke par contre, la situation semble à l’arrêt. La Belgique se retrouve de plus en plus isolée dans son positionnement.

“Au lieu de contrôler les conduites à risques ou de faire évoluer les solutions de testing, la Belgique entretient des préjugés issus des années 80” selon Flo Delval, chargé·e de plaidoyer à la RainbowHouse Brussels.  En plus d’exclure les hommes gays et bi, quelles que soient leurs pratiques, ce sont aussi les personnes transgenres, queers et intersexes qui sont touchées lorsqu’elles ne correspondent pas aux grilles binaires des questionnaires de la Croix Rouge. Quels sont les critères qui identifient un homme?

Le coût de l’adaptation du système de testing est l’unique argument avancé pour maintenir le status quo. Mais pour la RainbowHouse Brussels, sauver des vies par transfusion et mettre fin aux discriminations n’a  pas de prix.

Notre premier vœux pour 2024 : tenir compte des pratiques sexuelles réelles mais pas de l’orientation ni du genre.

 

(1) https://www.rtbf.be/article/les-reserves-de-sang-de-la-croix-rouge-au-plus-bas-apres-les-fetes-11309766

En lien