Projets
Conférences en Education Permanente
Inqlusion
CONFERENCE ANNUELLE Elle a lieu le premier samedi de décembre autour de l’éducation permanente et de l’interculturalité (Religions, Homonationalisme, Droits d’Asil, Afro-Féminisme, Culture Queer…).
LES ÉDITIONS PRÉCÉDENTES
Luttes Afro-Descendantes : Féminisme, LGBTQI+ et Antiracisme (2017)« Nous avons été nombreuses à considérer (…) le mouvement féministe comme un mouvement trop “blanc” et trop “classe moyenne”, comme un mouvement trop « bourgeois”. Le combat pour les droits des femmes va d’ailleurs “exclure” les femmes non blanches de la catégorie “femmes” et c’est ainsi que leur féminisme sera étudié à travers ce qu’on appelle les “théories et pratiques féministes des femmes non blanches ». [« Une Lutte Sans Trève », Angela Davis, 2016]
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La Coordination Holebi Bruxelles – CHB (asbl LGBT+ interculturelle), en collaboration avec la RainbowHouse Brussels (coupole et centre LGBTQI+ bruxellois), BePax (asbl de lutte contre le racisme et les discriminations en Belgique francophone) et Bamko (comité féminin et afro-descendant de veille antiraciste) ont la joie et l’honneur de vous inviter à une journée de réflexion sur les concepts d’afro-féminisme, d’homophobie, d’intersectionalité, de privilèges Blanc, de racisme post-colonial et de convergences de luttes..
C’est avec un panel exceptionnel et international de citoyennes, militantes, auteures, intellectuelles et artistes, européennes et afro-descendantes, que ces thèmes vous seront présentés à travers différentes projections et présentations, laissant place aux interactions du public.
Avec la participation de :
Amandine Gay [France]
Cécile Kyenge Kashetu [Italie]
Joëlle Sambi [Belgique]
Kis Keya [Belgique]
Lisette Lombé [Belgique]
Maboula Soumahoro [France]
Mireille-Tsheusi Robert [Belgique]
Rokhaya Diallo [France]
Animation : Gia Abrassart [Belgique]
Rainbows United Conference (2016)Réfugié.e.s homosexuel.le.s, bisexuel.le.s, transgenres et intersexué.e.s : Le Parcours du Combattant.
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Ils/Elles sont nombreu.x.ses, à s’arracher de leur pays, par la mer, par la terre ou par le ciel, le laissant derrière eux, pour espérer un jour s’offrir une vie digne, à l’abri du danger, à l’abri de l’insoutenable.
Parmi eux/elles de plus en plus de demandeur.euse .s d’asile fuient les persécutions en raison de leur homo-bisexualité, leur transidentité ou leur intersexuation, vers les rares pays, dont la Belgique fait partie, qui reconnaissent, parfois, le statut de réfugié pour ce motif, la nécessité de les protéger.
La Coordination HoLeBi Bruxelles, qui coordonne le premier projet d’accueil et de soutien des demandeur.euse.s d’asile LGBTI+ en Belgique, vous propose une conférence-débat contre la désinformation et pour accéder aussi à l’envers du décor.
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Un projet de la Coordination Holebi Bruxelles – CHB, soutenu par laRainbowHouse Brussels et la Fédération Wallonie-Bruxelles/
Homo Nationalus (2015)
Avec:
Rokhaya Diallo (FR)
Ismaël Saidi (BE)
Didier Lestrade (FR)
Ludovic Mohamed-Zahed (FR-ALG)
Gianfranco Rebucini (IT)
Heleen Huysentruyt (BE)
Robin Sclafani (USA-IT)
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Homo Nationalus ?
Terrorist Assemblages : Homonationalism in Queer Times », l’étude de l’américaine Jasbir K. Puar, partiellement traduite en français sous le titre « Homonationalisme : Politiques Queers après le 11 septembre », fera l’effet d’une bombe à sa publication, lançant un débat neuf et délicat, mais sans doute salutaire, et popularisant un nouveau terme qui fait depuis timidement son entrée en Europe.
La théoricienne queer y diagnostique un malaise majeur : la valorisation d’une minorité blanche et bourgeoise au sein de la communauté lesbienne, bisexuelle, gay et trans* au détriment des autres « membres » de ladite communauté.
L’émancipation des LGBTQI profite-elle à tous ou uniquement à quelques privilégié.e.s ?
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Des traces d’homonationalisme pourraient se manifester chez nous par une opposition médiatique presque systématique entre « l’homo » et « l’immigré ».
Le premier, serait caricaturalement homme, blanc, riche, athée, urbain mais pas banlieusard, consumériste et libertin et surtout pas bisexuel. Le second serait rétrograde, bronzé, de préférence musulman, pauvre et envieux, volontiers violent et foncièrement homophobe…
Mais a-t-on raison de parler d’une homophobie importée de l’étranger et les LGBTQI sont-ils plus racistes que les autres de peur de perdre les acquis sociaux qu’ils/elles ont arrachés de haute lutte ?
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Les travaux de l’auteur palestinien Joseph A. Massaad, notamment dans Desiring Arabs vont encore plus loin. Il y décortique « l’impérialisme sexuel », une forme d’ethnocentrisme occidental dans le soutien apporté aux populations LGBTQI de par le monde. Ainsi, les valeurs libérales et démocratiques du Vieux Continent, et de son allié américain, seraient les seules valables, les seules solutions envisageables pour sortir de leur calvaire les homosexuel.le.s persécuté.e.s en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est ou ailleurs, dans leur univers considéré comme archaïque et liberticide.
L’on serait donc face à un néocolonialisme teinté de rose et à une présentation binaire du monde, entre les gentils « pros » et les méchants « antis », une manière inédite d’interroger les relations Nord-Sud à travers un prisme nouveau : celui de l’orientation sexuelle.
Après tout, l’on est en droit de se demander si les concepts même d’homosexualité, d’hétérosexualité ou de transidentité, comme nous les entendons, sont universels et si l’application des techniques d’émancipation et d’obtention de droits qui ont, en partie, fait leurs preuves chez nous, sont recyclables ailleurs, tout en n’acceptant jamais que l’on tue, que l’on emprisonne ou que l’on moleste pour le simple fait d’être né différent.
La figure de l’homosexuel devient-elle un outil stratégique qui mènerait à des politiques de Pink Washing ou, au contraire de Gay Bashing ?
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Et puis il y a l’extrême-droite européenne de plus en plus « gay-friendly », surtout lorsqu’il s’agit de discriminer « l’étranger symbolique ». La dichotomie gauche/droite a-t-elle ici encore du sens et la gauche a-t-elle finalement l’apanage du progrès social ?
Pendant des années les associations défendant les « minorités sexuelles » défilaient, bras dessus bras dessous, avec les groupes antiracistes. Le racisme, le sexisme, l’homophobie et la transphobie (et leurs petits frères) étaient alors les enfants immondes des mêmes salauds de parents. Il y a quelques décennies nous dérivions dans le même bateau, mais aujourd’hui boit-on réellement la même tasse ?
Comment faire pour que les luttes convergent, pour que chaque minorité discriminée voie en l’autre un soutien plutôt qu’un adversaire ?
Militants, universitaires, artistes, un panel de grande qualité sera présent pour échanger avec le public son expérience et son expertise et proposer une remise en question difficile, encore jamais abordée en Belgique dans une conférence de ce type.
Ma Foi, Pourquoi Pas? (2014)
Disons-le, les religions ne sont pas friandes d’homosexualité et bien qu’elles condamnent davantage l’acte lui-même que les malheureux qui s’y adonneraient, la cohabitation de la communauté gay et lesbienne avec le Christianisme, l’Islam et le Judaïsme n’a pas toujours été de tout repos. En réalité, il s’agit même du seul réel accord œcuménique qui unit ces trois grandes confessions monothéistes entre elles.
Malgré ça, si l’on se plait à les présenter comme des adversaires de toujours profondément irréconciliables, ce n’est pas exactement ce que l’Histoire nous dit. En pratique, de multiples initiatives inclusives ont, en effet, tendu leurs bras à la communauté LGBTQI et nous voulions en avoir le cœur net.
La Coordination HoLeBi Bruxelles, en collaboration avec la Rainbow House, La Communauté du Christ Libérateur (asbl LGBTQI chrétienne), dans le cadre de son 40e anniversaire et Omnya (asbl LGBTQI du Maghreb et Moyen-Orient), est fière et heureuse de vous convier à son nouvel événement inédit :
« Ma Foi, Pourquoi Pas ? ».
Il s’agit d’un projet ouvert à tous encore jamais organisé en Belgique : La première conférence où se rencontrent et échangent les trois grandes religions du livre, des représentants de la laïcité et la communauté LGBTQI.
C’est un condensé des démarches inclusives que nous avons choisi de vous présenter à travers l’œuvre et le regard de chercheurs, de théologiens, d’activistes de terrain et d’hommes ou de femmes d’église. En tout 14 intervenants venus de 7 pays différents, d’Europe et d’Afrique.
Il est toujours plus facile d’opposer les communautés entre elles. Un brin de démagogie, ce qu’il faut de prêt-à-penser et un soupçon de caricature et nous voici devant le bouc-émissaire idéal, celui qui soulage en temps de crise. Dans une époque où il est finalement de bon ton d’opposer inlassablement les citoyens selon leur origine, leur religion ou leur orientation sexuelle il était au contraire grand temps pour nous de les réunir.
Intervenants :
– Ludovic-Mohamed Zahed (Algérie/France/Afrique du Sud)
– Martine Gross et Philippe Lachkeur pour Beit Haverim/The World Congress Of GLBT Jews (France)
– Michel Elias pour La Communauté du Christ Libérateur (Belgique)
– Ibtissame Betty Lachgar pour Le Mouvement Alternatif Pour les Libertés Individuelles (Maroc)
– Farhat Othman (Tunisie)
– Irène Schwyn pour The European Forum of LGBT Christian Groups (Suisse)
– Flavio Cellina pour Il Guado (Italie)
– Assaad Idrissi pour Omnya (Belgique)
– Stéphanie Lecesne pour A Jewish Contribution To An Inclusive Europe – CEJI (Belgique)
– Le Père José Davin (Belgique)
– Le Rabbin Neiger pour La Synagogue Libérale de Bruxelles (Belgique)
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publié le 3 mai 2017