En lumière
Violences homophobes – nos interventions dans la presse
publié le 2 septembre 2024
La vague de violence estivale à l’égard de membres de nos communautés a été l’occasion d’exprimer nos exigences et attentes.
Nous prenons actuellement divers contacts en vue de traiter ce phénomène avec les services et autorités compétents.
Lors de l’action de ce week-end au Mont des Arts, nous avons également pu prendre la parole au côté d’ExAequo qui développe divers conseils pour réduire les risques dans certaines situations précises telles que applications de rencontre : www.exaequo.be
La prise de parole lors du Die In :
« Par cette action et cette image symbolique et forte des corps couchés, corps à terre, nous voulons illustrer le poids de la violence sur nos vies, mais aussi sur nos proches.
Il n’est pas possible de ne pas la voir, de la normaliser, de passer sous silence le caractère lgbtqiaphobe, qui touche, au-delà de la récente actualité des applications de rencontre, toutes les lettres de l’acronyme LGBTQIA+
Cette image représente aussi cette communauté résiliente, qui s’entraide, s’organise, se protège et veut rester debout.
Nous voulons continuer à vivre, à sortir, à faire des rencontres.
Nous ne voulons pas avoir peur ni honte ou tomber dans la paranoïa.
Nous voulons que la peur change de camp.
Pour cela un ensemble de réponse doit pouvoir être apporté de manière systémique et l’implication de toustes ; des gestionnaires d’espaces et moyens de rencontre afin de mieux les sécuriser, des médias afin d’élargir le spectre de la sensibilisation mais aussi des pouvoirs publics (et particulièrement des gouvernements à venir) pour mettre en œuvre des politiques concertées et non sous-financées.
Nous plaidons d’ailleurs pour la mise en place d’un plan interfederal de lutte contre les violences et discriminations homophobes et transphobes.
Les actes violents doivent être punis, le caractère aggravant homophobe mobilisé le mieux possible dans les plaintes, l’accompagnement des victimes doit être mieux soutenu encore mais la prévention et l’éducation assurées en partie par des compétences associatives fortes sont également fondamentaux.
La violence qui touche les corps est aussi et d’abord verbale. Elle inonde malheureusement souvent impunément les réseaux sociaux. Pourtant, poursuivre un.e auteurice de propos homophobes ou transphobes (on parle alors de délit de presse) est encore complexe et nécessite urgemment la modification de l’article 150 de la constitution pour poursuivre tout propos relayé et condamnable devant un tribunal.
Enfin, par cette image symbolique, nous voulons rendre hommage aux victimes de toutes les violences lgbtqiaphobes et apporter du soutien à leurs proches.
Pensées pour cette famille victime à Ixelles de l’horreur meurtrière.
Pensées à Ishane, pensées à Jean-Marie, pensées à David, pensées à Mbaye, pensées à Eunice, pensée à Mbaye, pensées à Jacques, Pensées à Nathalie et Anne-Lauwrence, et à celleux qui n’ont pu se relever…
Corps couchés, mais vent debout ! »
La RainbowHouse et Exaequo