En lumière
Communiqué de presse : « La communauté, c’est vous »
publié le 20 mai 2022
'La communauté, c'est vous' : Les 3 organisations coupoles LGBTI+ belges appellent à la solidarité lors de la Belgian Pride 2022.
Lors de la Belgian Pride 2022, çavaria, Prisme et Rainbowhouse Brussels, les 3 organisations coupoles régionales LGBTI+ en Belgique défileront ensemble. Avec leur slogan « La communauté, c’est vous! », elles appellent la communauté à se reconnecter après deux prides contraintes par le COVID. Elles appellent également à la solidarité envers les personnes LGBTI+, y compris des décideur·euses politiques au niveau fédéral. Leurs priorités juridiques devraient être l’ouverture du don du sang, la reconnaissance légale du genre, l’interdiction des mutilations envers les personnes intersexes et l’introduction de la LGBTI+phobie comme circonstance aggravante pour tous les crimes.
Demain, samedi 21 mai, la Belgian Pride défilera dans les rues de Bruxelles. Après deux ans de confinement dû aux restrictions de la COVID-19, la communauté LGBTI+ belge et ses allié·es pourront se retrouver pour réclamer l’attention sur leurs luttes et célébrer la diversité. Le thème de la Belgian Pride 2022 est #OPEN.
Les visages de la communauté LGBTI+
Les 3 fédérations LGBTI+ saisissent cette opportunité pour porter ensemble le slogan « La communauté, c’est vous ». Avec ce slogan, elles encouragent chaque personne LGBTI+, chaque allié·e LGBTI+, qu’elle soit de Flandre, de Bruxelles ou de Wallonie, à sortir et à se reconnecter les un·es avec les autres. En marchant ensemble, nous voulons montrer les visages de la communauté LGBTI+, notre grande et diverse famille LGBTI+ belge », déclare Eva Declerck, coordinatrice des programmes chez çavaria.
La solidarité au sein de la communauté LGBTI+
Avec leur slogan, les coupoles LGBTI+ appellent également à la solidarité. Elles soulignent que ce sont les personnes LGBTI+ et leurs allié·es qui forment la communauté LGBTI+ au sens large ; que chacun·e peut et doit jouer un rôle dans l’élaboration de la lutte collective pour le respect, l’égalité et l’inclusion des personnes LGBTI+.
« Nous pouvons tou·tes manifester notre solidarité de différentes manières et en fonction de nos possibilités et privilèges. En tant qu’individu, vous pouvez soutenir nos communautés en signant une pétition, en faisant des dons aux organisations LGBTI+ ou en faisant du bénévolat. Mais en tant que sous-communautés, nous devons aussi être solidaires des personnes LGBTI+ qui subissent différentes formes d’oppression parce qu’elles sont racisées, réfugiées, travailleuses du sexe et/ou sont discriminées en raison de leur religion, de leur identité et expression de genre, de leur état de santé mentale ou physique », explique Anna Devroye, coordinatrice de Prisme.
La solidarité au niveau fédéral
Les coupoles LGBTI+ demandent également la solidarité des décideur·euses politiques belges. Elles les exhortent à mettre en place la législation qu’elles jugent nécessaire pour améliorer les droits, les opportunités et le bien-être des personnes LGBTI+. « Le lancement du Plan fédéral ‘Pour une Belgique LGBTQI+ friendly’ lors de la journée du 17 mai, était une étape importante. Il est maintenant temps de traduire ces mesures en actions et en législations », déclare Jean-Francois Cannoot, coordinateur de la RainbowHouse.
« Une première priorité est de supprimer l’exclusion des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (*) du don du sang. Nous demandons instamment au Parlement fédéral de ne pas adopter la proposition de loi actuelle qui maintient une clause d’exclusion discriminatoire. La prétendue identité commune qu’elle invoque est fondée sur des stéréotypes. La réglementation sur les dons de sang doit se concentrer sur les comportements individuels à risque, et non sur l’orientation sexuelle ou d’autres éléments identitaires. »
Une autre loi qu’elles jugent fondamentale est l’interdiction des interventions sur les enfants et les adultes intersexuée·es qui ne sont pas médicalement nécessaires et qui sont effectuées sans leur consentement éclairé. Ils demandent une nouvelle législation sur l’enregistrement du genre qui soit également inclusive pour les personnes non-binaires et de genre fluide. Enfin, elles demandent de généraliser la LGBTI+phobie comme motif de haine pour tous les crimes dans le code pénal.
*Par « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes », nous faisons référence aux personnes qui sont qualifiées d’hommes par la loi, même si ces personnes ne s’identifient pas comme telles. Nous nous battons pour toutes les personnes qui sont exclues par cette clause.
Contact:
- Anna Devroye : 0479 36 07 10 anna@federation-prisme.be
- Eva Declerck : 0484 96 14 95, eva.declerck@cavaria.be
- Jean-François Cannoot : 0484 70 05 07 jean-francois@rainbowhouse.be